“Child is born neither good nor bad, from the intelectual viewpoint as well as from the moral point of view, but master of its destiny…!”
Jean W. F Piaget
The mastery of the sociocratic governance model goes far further than acquiring a technique. It is about acquiring a true competence in the domain of
“live and work together”. This is the aim set up by the one who is wishing to be recognised as long term sociocratic certified expert.
This competence is not synonymous to intellectual knowledge. It is a knowledge integrated, a way of being born out of an inner conviction gained from a whole life experience.
This knowledge modifies truly the behavior as it is gradually consolidated. By progressing into this knowledge, one evolves, matures and one’s behavior ennobles consequently: bringing therefore evermore “sociability”. This maturity manifests itself by more ease, more security and efficiency in regards to different roles played in society during a lifetime. Progression within this knowledge is unlimited.
Erudition, that is the accumulation of knowledge, doesn’t have the same effect. No knowledge changes straight away behavior. What brought Carl Rogers to say during a talk to teachers: “Any knowledge that doesn’t change behavior is useless, even harmful”. It is in fact harmful, if it takes away the individual from his personal experience and prevents the acquirement of true knowledge coming from personal experience.
If it is true that intellectual knowledge is transmitted, knowledge itself is not. It is the outcome of personal development. That is why, sociocratic certified expert, as specialist about “living together”, will seek to be a reference of sociability during its lifetime. It will therefore, ever, value sociocratic principles and rules to regulate natural antisocial pulsations expressed normally in society that we can’t fight back directly.
The same idea was already stated in December 1918 by Rudolf Steiner and expressed in his book “The challenge of the times”.
“When someone presents itself affirming the need of fighting antisocial instincts, it states a perfectly common nonsense, because they can not be fighted. This must, according to the tendency of the common humanity evolution, take on the inner being of man of our age. This is not about finding miracle recipes to fight antisocial instincts, but what matters, is to elaborate, to organise social institutions, the structure, the organisation outside the individual, from what is not constitutive part of man, in order to create a counterweight to the instinctual antisocial operating within human being”.
The way proposed by TSG towards certification is related to our conception of human being development during its lifetime. Certification is therefore a step, and never the end of the expert development.
To reach certification, the candidate will have first to enroll in basic training program where it will learn about sociocratic principles and rules applied to its own leadership and the management of organisations.
Then it will enroll our training program called
“LEADERSHIP”, scaled in 18 month to deeper in the application of the method to self management, team management, and organisational management. At the end of this training, the candidate will enroll in a community of practice and will be mentored through specific projects for the application of sociocracy as a means for organisational development.
Certification is the entry door within the circle of experts. This circle has as a mission: to contribute to the maintenance, development and spread of knowledge related to sociocratic governance model. Its goal is about the recognition and influence of its members. The certified expert has therefore the possibility to keep self developing by exchanging about practices and to contribute to the spreading of sociocracy in its domain of expertise.
The life of a sociocratic circle is colored by those who live in it.
In further articles, I will deal about very special moments I had the opportunity to live as leader of the Francophone Circle of Sociocratic Certified Experts. It is at that place that each of us get to integrate “live and work together”, the nucleus itself of sociocratic spirit echoing Gandhi say “Be the change you wish to see in the world”.
Ghislaine Cimon
Director of Eas Francophone Circle
Experts agréés en sociocratie : pourquoi?
« L’enfant ne naît ni bon ni mauvais, au point de vue intellectuel comme au point de vue moral, mais maître de sa destinée… »
Jean W. F Piaget
La maîtrise du mode de gouvernance sociocratique va bien plus loin que l’acquisition d’une technique. Il s’agit d’acquérir une vraie compétence dans le domaine du
« vivre et travailler ensemble ». C’est le but que se fixe celui ou celle qui souhaite être reconnue comme expert agréé en sociocratie et le demeurer.
Cette compétence n’est pas synonyme de connaissance intellectuelle. C’est un savoir intégré, une façon d’être né d’une conviction intérieure acquise par l’expérience vécue tout au long de la vie.
Ce savoir modifie durablement le comportement au fur et à mesure qu’il se consolide. En progressant dans le SAVOIR, un individu évolue, il mûrit et son comportement s’ennoblit en conséquence : ce qui lui confère, à chaque pas une plus grande « sociabilité ». Cette maturité se manifeste par plus d’aisance, plus d’assurance et plus d’efficience dans les différents rôles qu’il joue en société tout au long de sa vie. La progression dans ce SAVOIR est illimitée.
L’érudition, qui est l’accumulation des connaissances n’a pas le même effet. Elle ne change pas de facto le comportement. Ce qui faisait dire à Carl Rogers dans une allocution à des enseignants : « Toute connaissance qui ne change pas le comportement est inutile, voire nuisible ». Elle est nuisible, en effet, si elle éloigne l’individu de son expérience personnelle et l’empêche, de ce fait, d’acquérir le véritable savoir issu de l’expérience personnelle.
Si les connaissances intellectuelles sont transmissibles, le savoir lui ne l’est pas. Il est le résultat d’un cheminement personnel. C’est pourquoi, l’expert agréé en sociocratie, comme spécialiste du « vivre ensemble », cherchera à être un modèle de sociabilité tout au long de sa vie. Il cherchera donc, en tout lieu, à faire vivre les principes et les règles sociocratiques pour réguler les pulsions antisociales naturelles qui s’expriment normalement en société et que l’on ne peut pas combattre directement.
Cette même idée a déjà été énoncée en décembre 1918 par Rudolf Steiner et reprise dans son livre Les exigences sociales de notre temps.
“
Et lorsque quelqu’un se présente en affirmant qu’il faut combattre les instincts antisociaux, il énonce là un non-sens parfaitement commun, car ils ne peuvent être combattus. Ils doivent, conformément à la tendance tout à fait normale de l’évolution de l’humanité, se saisir de l’être intérieur de l’homme de notre époque. Il ne s’agit pas de trouver des recettes pour combattre les instincts antisociaux, mais ce qui compte, c’est d’élaborer, d’organiser les institutions sociales, la structure, l’organisation de ce qui se trouve à l’extérieur de l’individu humain, de ce qui n’est pas partie intégrante de l’homme, de manière à créer un contrepoids à l’instinct antisocial qui agit au-dedans de l’être humain.”
Le chemin que propose TSG vers l’agrément est en lien avec notre conception du développement de l’être humain tout au long de sa vie. L’agrément est donc une étape, mais en aucune façon la fin du développement de l’expert.
Pour arriver à l’agrément, le candidat suivra d’abord une formation de base où il prendra connaissance des principes et des règles de la sociocratie appliquée à son propre leadership et à la direction des organisations.
Par la suite il s’inscrira à notre programme intensif, «
DIRIGER », échelonné sur 18 mois pour approfondir l’application de la méthode à la gestion de soi, d’une équipe, d’une organisation. Au terme de cette formation, le candidat rejoindra une communauté de pratique et il sera accompagné par un mentor dans des projets concrets d’application de la sociocratie comme démarche de développement des organisations.
L’agrément est la porte d’entrée dans le cercle des experts. Ce cercle s’est donné pour mission : de contribuer au maintien, au développement et à la diffusion des connaissances reliées au mode de gouvernance sociocratique. Il a également pour but la reconnaissance et le rayonnement de ses membres. L’expert agréé a donc la possibilité de poursuivre son développement par l’échange de pratiques et de contribuer au rayonnement de la sociocratie dans son domaine d’expertise.
La vie d’un cercle sociocratique prend la couleur de ceux qui y vivent. J’aborderai dans les prochains articles certains moments importants que j’ai eu la chance de vivre comme responsable de cercles d’experts agréés sociocratiques francophones. C’est dans ce lieu que chacun se mobilise pour intégrer « le vivre et travailler ensemble », le cœur même de l’esprit sociocratique qui permet de faire écho à cette citation de Gandhi: « Sois le changement que tu veux dans le monde ».
Ghislaine Cimon
Directrice du cercle des Eas francophone