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Yesterday, March 31, 2021, Didier and I met with Lama Dondrub, the spiritual leader of the Buddhist community in Spain where we work. We had instituted this personal orientation meeting of the leader every three months. Didier acts in this mandate as project leader and I as project director.
Our behavior within what we call the steering committee of the process (COPIL) is meant to be the prefiguration of the upper circle that the community could, one day, endow itself with. Didier and I demonstrate by our example what a higher circle should be. Didier animates the meeting and I, as Didier’s leader, embody the higher authority to which the Lama and Didier can refer.
Lama Dondrub’s fear of setting up a top circle is that he will be cut off from his intuition by the mental noise of the other circle members. As a leader, he is convinced that he must be able to experience the solitude of the leader in order to play his role effectively. We agree with this from a sociocratic point of view.
The real function of the sociocratic circle is precisely, contrary to the fears of the Lama, to support the connection of the leader and all the members to their intuition, thus to help each one to maintain a living contact with his or her intuition while being in connection with the others. It is the quality of presence on both levels of reality – spiritual and social – that makes the leader strong. Master of oneself, leader of others! This is the essence of our teaching.
We therefore share the Lama’s conviction that to be happy, we must not need others to the point of being dependent on them. Nobody can make us happy, but by being happy, we can help others to be happier.
This inner vertical alignment that makes you happy is the basis of authentic leadership as we understand it in sociocracy and as we teach in our leadership trainings.
We therefore concluded with Lama Dondrub that our intervention in Sangha Activa community should reinforce this practice of leadership through the good use of the circle. Didier and I will plan our future interventions in this sense.
We can meditate every day, 2 hours a day, to find inner peace, if we do not succeed in embodying this peace in a civic practice, we are unable to spiritualize the matter as it is our mission on earth. We must remember that we are also beings of relationship, social beings.
This meeting with Lama Dondrub was mutually enriching. Our practices are complementary. It is a joy to learn from each other.
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Gilles Charest
March 2021
Hier, le 31 mars 2021, Didier et moi avons rencontré Lama Dondrub, le chef spirituel de la communauté bouddhiste d’Espagne où nous intervenons. Nous avions institué cette rencontre d’orientation personnelle du leader au trois mois. Didier agit dans ce mandat comme chef de projet et moi comme directeur de projet.
Notre comportement au sein de ce que nous appelons le comité de pilotage de la démarche (COPIL) se veut la préfiguration du cercle supérieur dont la communauté pourrait, un jour, se doter. Didier et moi démontrons par notre exemple ce qu’un cercle supérieur doit être. Didier anime la rencontre et moi j’incarne comme chef de Didier l’instance supérieure à laquelle le Lama et Didier peuvent se référer.
La crainte de Lama Dondrub par rapport à l’installation d’un cercle supérieur est d’être coupé de son intuition par le bruit mental des autres membres du cercle. Comme chef, il est convaincu qu’il lui faut être capable de vivre la solitude du chef pour jouer efficacement son rôle. Nous sommes d’accord avec cela d’un point de vue de la sociocratie.
La véritable fonction du cercle sociocratique est justement, à l’inverse des craintes du Lama, de soutenir la connexion du chef et de tous les membres à leur intuition, donc d’aider chacun à maintenir un contact vivant avec son intuition tout en étant en lien avec les autres. C’est la qualité de présence au deux niveaux de réalité – spirituel et social – qui fait la force du chef. Maître de soi, chef des autres ! C’est l’essence de notre enseignement.
Nous partageons donc la conviction du Lama que pour être heureux, il ne faut surtout pas avoir besoin des autres au point d’être dépendant d’eux. Personne ne peut nous rendre heureux, mais en étant heureux, on peut aider les autres à être plus heureux.
Cet alignement vertical intérieur qui rend heureux est à la base du leadership authentique tel que nous le concevons en sociocratie et que nous enseignons dans nos formations sur le leadership.
Nous avons donc conclu avec le Lama Dondrub que notre intervention dans la communauté Sangha Activa devait renforcer cette pratique du leadership par le bon usage du cercle ? Didier et moi allons planifier nos interventions futures en ce sens.
On peut méditer tous les jours, 2 heures par jour, pour trouver la paix intérieure, si nous ne parvenons pas à incarner cette paix dans une pratique citoyenne, nous sommes dans l’impossibilité de spiritualiser la matière comme c’est notre mission sur la terre. Il convient de se souvenir que nous sommes aussi des êtres de relation, des êtres sociaux.
Cette rencontre avec Lama Dondrub fut mutuellement enrichissante. Nos pratiques sont complémentaires. C’est une joie d’apprendre les uns des autres.
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Gilles Charest
Mars 2021